Publié dans : à ma Princesse

 

Madame la professeuse

 

 

Madame, puisque maintenant, il ne faut plus faire de distinction entre femme mariée et jeune aventurière, intrigante, amazone ou ... herbe folle, et même si cette distinction m'horripile, car a-t-on idée de mêler ensemble les fleurs sauvages, que l'on croise au détour d'un bois, au parfum si déroutant et autrement plus ensorceleur et celles que l'on voit, tous les jours, sans même y prêter attention, bien rangées en pot devant la vitrine du fleuriste, qui bien sagement attendent leur acquéreur ?

   

Voila, je vous ai tout, et rien dit à la fois.

 

Tout de ce qui, depuis quelques jours tiraille mon cœur, affole mes sens, et élève mon esprit, à un si haut point que je l'ai perdu de vue.

 

Puisque vous nous avez demandé de rédiger une composition où nous devons raconter un événement qui nous a particulièrement ému, vous devinez maintenant quel en est le sujet principal :  

 

Vous même.

 

Et au risque d'être hors-sujet, tant il en est d'autres, bien plus appropriés, bien plus "émouvants", bien plus... exaltants, comme la récente victoire de l'équipe de France, le salon de l'auto, la venue du président de la république dans le coin ou le dernier concert de jauni aux usa, je vais remplacer le thème de l'émotion par celui plus approprié de "traumatisme".

 

Vous me reprochiez de ne pas me montrer attentif pendant vos cours techniques, mais comment le pourrais-je ?

   

Comment parler correctement de décapants, de ph, d'agents nettoyants, et  autres termes guerriers alors que je ne suis tout entier qu'amour, passion, sensualité à la simple idée de vous voir pénétrer chaque matin dans la classe ?

 

Comment expliquer l'odeur d'un autre agent détergent alors que je perçois les si sublimes effluves qui s’exhalent de votre cou, tandis que vous passez près de moi ?

 

Comment disserter sur le bruit d'une décapeuse alors que le simple crissement de vos bottines sur le plancher de la classe me plonge dans une transe extatique ?

 

Oui, il s'agit bien de traumatisme en ce qui me concerne, et, puisqu'il ne peut résulter que d'un choc, alors, je prend le risque, moi aussi de vous choquer : Hier, je vous ai vu sortir des toilettes, et, profitant de l'opportunité tandis que je m'y trouvais seul, je suis entré dans celles que vous veniez d'utiliser.

Votre odeur y était encore très présente.

  

Un mélange odoriférant à la fois très puissant et doux, un mélange semblable à celui de l'humus de la foret mêlé à celle du miel : Une odeur qui parlait d'elle même.

 

Puis, je me suis agenouillé au pied de la cuvette, et, glissant ma main sur l'assise de plastique, j'ai constaté qu'elle était encore chaude de vos cuisses.

 

J'ai placé mon visage au dessus de l'ouverture, et j'ai longuement respiré, remplissant mes poumons amoureux de ce nectar si voluptueux, ce fumet si troublant que j'aimerai être un chimiste afin de pouvoir le reconstituer et m'en enduire la peau.

 

Je vous perturbe, vous offense peut être ?

 

Je m'en excuse par avance, mais sachez que, depuis ce lundi où je vous ai vue pour la première fois dans cette salle de classe, je ne suis plus, et ne serais plus jamais le même homme, et quitte à vous offenser encore, sachez que je ne vis plus désormais que pour vous. Depuis le lever jusqu'au coucher, et même la nuit, je ne rêve que de vous.

 

Je ne peux vous décrire la totalité de mes rêves, car il y aurait matière pour une épopée, mais il est question de Princesse K, de chateaux dans le Périgord, pourquoi cette région, je ne le sais pas encore.

 

Moi, je me vois tantôt en page, tantôt en chevalier poète, en troubadour.

 

Cette nuit j'ai même rêvé qu'un mage, certainement commandité par votre époux m'avait transformé en petit lapin qui gambadait dans la luzerne, tandis que, royalement assise dans votre carrosse, vous parcouriez la campagne environnante à ma recherche.

 

Je n'ai de cesse, désormais de pouvoir un jour vous tenir enlacée, et cela, même si je dois venir vous enlever, et, bien que ne connaissant pas le chanceux qui partage vos douces heures, j'écraserai sous vos yeux sa tête, s'il s'avise de m'en empêcher.

 

La messe est dite : Vous m'avez donné la foi, ma guerre sainte a commencé.

 

Vous êtes mon graal, et vos caresses, que j'imagine plus douces que celles d'une fée, son contenu sacré.

 

Alors tant pis pour les conventions, pour moi, vous êtes une damoiselle, et le resterez tant que je ne vous aurai pas ravi du sordide donjon où je vous sais prisonnière, pour vous emmener dans notre future demeure, que j'acquerrai en Périgord, le pays des forêts, des légendes, des ménestrels, des nymphes, du petit peuple, et nous passerons nos journées en leur compagnie, car, même si notre chateau sera certes moins majestueux que celui qui vous retient prisonnier, vous n'y serez pas enfermée, et la campagne environnante en sera la prolongation, comme de vastes pièces vouées à l'amour et à la contemplation, et les habitants heureux d'être à notre service, même si le plus dévoué d'entre eux ne sera autre que moi-même.

 

J'ai dit...

  

Maitresse Kali, je vous....

  

Je t'aime.



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Présentation

  • : textes et illustrations de Louis le Gland
  • : adepte du face-sitting, masochiste, sitophile, podophile, urophile, scatophile et coprophage... il y a des sociétés où j'aurais été mis à mort ... j'espère que ma Princesse, un jour, s'en chargera !
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