à ma Princesse


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Pour écrire, il n'est besoin que d'une plume et du papier,

fut-ce le cuir de ma peau.

Quand bien même tu me supprimerais l'encrier,

il me restera mon sang,

et si la plume se brise entre tes doigts justiciers,

j'affûterai un bout de ma phalange décharnée

pour inscrire sur ma peau qui recouvre l'assise de ton trône,

de quelque vile matière grise expulsée de mon crâne

et anoblie par ton auguste séant,

un fébrile "je t'aime"...

que tu ne daigneras peut être même pas lire,

mais que ton princier postérieur posé et écrasé dessus

épousera à merveille, le temps d'une de tes lectures.

 

 

 


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Rien n'est trop beau, ni trop laid pour ma très délicate Princesse, qui n'aime, et ne se complait que dans les extrêmes : j'en suis une parfaite illustration.


C'est pour cela qu'elle m'aime: d'ailleurs, à chaque fois que mon "vivant" portrait de ménestrel, se mue, enfin pansé, cicatrisé, telle la chrysalide devenant papillon, en quelque "chose" de présentable, elle n'a de cesse de me le "rectifier", à grands coups de bottines, à grands coups de talons!

Et c'est pour ça que je l'aime!


Elle appelle cela de l'Art éphémère : et ma petite gueule de troubadour de merde lui sert de matière première...
Elle n'aime pas Picasso - trop figuratif à son goût - et préfère l'abstrait.

Elle est ce qu'il y a de plus haut, et de plus beau dans le royaume : l'orfèvre aux miroirs l'a payé de sa vie, incapable d'en fabriquer qui puissent refleter toute l'étendue de sa "souveraine" splendeur.

Quand à moi, je suis ce qu'il y a de plus laid : il est donc logique que je sois à son service...

 

 


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Comme le plus pur diamant n'est que du vulgaire charbon purifié à l'extrême, c'est de la souffrance qui coule dans mes veines que je purifie mon coeur, dans la douleur que tu m'infliges que je puise la force de t'aimer.

 

Quand je suis au plus profond de l'enfer, tu resplendis dans le ciel, jusqu'à ce que ton royaume de lumière, comme celui des ombres, ne fassent plus qu'un, et que l'espace qui nous sépare devienne notre terrestre bivouac.


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Madame la professeuse

 

 

Madame, puisque maintenant, il ne faut plus faire de distinction entre femme mariée et jeune aventurière, intrigante, amazone ou ... herbe folle, et même si cette distinction m'horripile, car a-t-on idée de mêler ensemble les fleurs sauvages, que l'on croise au détour d'un bois, au parfum si déroutant et autrement plus ensorceleur et celles que l'on voit, tous les jours, sans même y prêter attention, bien rangées en pot devant la vitrine du fleuriste, qui bien sagement attendent leur acquéreur ?

   

Voila, je vous ai tout, et rien dit à la fois.

 

Tout de ce qui, depuis quelques jours tiraille mon cœur, affole mes sens, et élève mon esprit, à un si haut point que je l'ai perdu de vue.

 

Puisque vous nous avez demandé de rédiger une composition où nous devons raconter un événement qui nous a particulièrement ému, vous devinez maintenant quel en est le sujet principal :  

 

Vous même.

 

Et au risque d'être hors-sujet, tant il en est d'autres, bien plus appropriés, bien plus "émouvants", bien plus... exaltants, comme la récente victoire de l'équipe de France, le salon de l'auto, la venue du président de la république dans le coin ou le dernier concert de jauni aux usa, je vais remplacer le thème de l'émotion par celui plus approprié de "traumatisme".

 

Vous me reprochiez de ne pas me montrer attentif pendant vos cours techniques, mais comment le pourrais-je ?

   

Comment parler correctement de décapants, de ph, d'agents nettoyants, et  autres termes guerriers alors que je ne suis tout entier qu'amour, passion, sensualité à la simple idée de vous voir pénétrer chaque matin dans la classe ?

 

Comment expliquer l'odeur d'un autre agent détergent alors que je perçois les si sublimes effluves qui s’exhalent de votre cou, tandis que vous passez près de moi ?

 

Comment disserter sur le bruit d'une décapeuse alors que le simple crissement de vos bottines sur le plancher de la classe me plonge dans une transe extatique ?

 

Oui, il s'agit bien de traumatisme en ce qui me concerne, et, puisqu'il ne peut résulter que d'un choc, alors, je prend le risque, moi aussi de vous choquer : Hier, je vous ai vu sortir des toilettes, et, profitant de l'opportunité tandis que je m'y trouvais seul, je suis entré dans celles que vous veniez d'utiliser.

Votre odeur y était encore très présente.

  

Un mélange odoriférant à la fois très puissant et doux, un mélange semblable à celui de l'humus de la foret mêlé à celle du miel : Une odeur qui parlait d'elle même.

 

Puis, je me suis agenouillé au pied de la cuvette, et, glissant ma main sur l'assise de plastique, j'ai constaté qu'elle était encore chaude de vos cuisses.

 

J'ai placé mon visage au dessus de l'ouverture, et j'ai longuement respiré, remplissant mes poumons amoureux de ce nectar si voluptueux, ce fumet si troublant que j'aimerai être un chimiste afin de pouvoir le reconstituer et m'en enduire la peau.

 

Je vous perturbe, vous offense peut être ?

 

Je m'en excuse par avance, mais sachez que, depuis ce lundi où je vous ai vue pour la première fois dans cette salle de classe, je ne suis plus, et ne serais plus jamais le même homme, et quitte à vous offenser encore, sachez que je ne vis plus désormais que pour vous. Depuis le lever jusqu'au coucher, et même la nuit, je ne rêve que de vous.

 

Je ne peux vous décrire la totalité de mes rêves, car il y aurait matière pour une épopée, mais il est question de Princesse K, de chateaux dans le Périgord, pourquoi cette région, je ne le sais pas encore.

 

Moi, je me vois tantôt en page, tantôt en chevalier poète, en troubadour.

 

Cette nuit j'ai même rêvé qu'un mage, certainement commandité par votre époux m'avait transformé en petit lapin qui gambadait dans la luzerne, tandis que, royalement assise dans votre carrosse, vous parcouriez la campagne environnante à ma recherche.

 

Je n'ai de cesse, désormais de pouvoir un jour vous tenir enlacée, et cela, même si je dois venir vous enlever, et, bien que ne connaissant pas le chanceux qui partage vos douces heures, j'écraserai sous vos yeux sa tête, s'il s'avise de m'en empêcher.

 

La messe est dite : Vous m'avez donné la foi, ma guerre sainte a commencé.

 

Vous êtes mon graal, et vos caresses, que j'imagine plus douces que celles d'une fée, son contenu sacré.

 

Alors tant pis pour les conventions, pour moi, vous êtes une damoiselle, et le resterez tant que je ne vous aurai pas ravi du sordide donjon où je vous sais prisonnière, pour vous emmener dans notre future demeure, que j'acquerrai en Périgord, le pays des forêts, des légendes, des ménestrels, des nymphes, du petit peuple, et nous passerons nos journées en leur compagnie, car, même si notre chateau sera certes moins majestueux que celui qui vous retient prisonnier, vous n'y serez pas enfermée, et la campagne environnante en sera la prolongation, comme de vastes pièces vouées à l'amour et à la contemplation, et les habitants heureux d'être à notre service, même si le plus dévoué d'entre eux ne sera autre que moi-même.

 

J'ai dit...

  

Maitresse Kali, je vous....

  

Je t'aime.



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Prochainement, pour effectuer quelque ballade dans tes terres, tu prendras place dans ton carrosse, et la roue vengeresse de ce dernier ne manquera pas de croiser sur son chemin les boites crâniennes de quelque indélicats, que tu feras éclater, l'une après l'autre, comme de vulgaires sacs de chips que tu aurais oublié sur l'assise de ton trône.

 
Ce jour là, je serais peut être assis à tes côtés et j'aurais le privilège de regarder tressaillir ta divine chair étalée sur le cuir de ton siège, tandis qu'un imperceptible rictus de dédain contractera tes minces et cruelles lèvres, exquises et sensuelles, à la courbe si rare et au dessin si angélique.

Sous les paupières rougies par le feu sacré de "ton bon plaisir", ton regard céleste et narquois ne manquera pas de briller, l'espace de quelque mètres, de quelques bosses, et au son de quelques vils craquements entrecoupés de borborygmes et autres gargouillis, de la sombre et sauvage lueur du cruel mais juste châtiment dont tu es seule à faire usage.

Je reconnais bien là toute l'étendue et la noblesse de ton esprit supérieur : te servir des vils corps zumains afin de te faire jouir, tout en signifiant toute l'inaltérable suprématie de ton rang, et toute la médiocrité de ceux que tu exècres. On ne perd pas son temps à dévier la trajectoire de son carrosse, pour quelques débris négligemment posés ça et là en travers de la Royale voie.

Peut être même auras tu la charité, devant une assemblée issue de ton peuple, et afin de leur montrer l'étendue de ta magnanimité, de me laisser lécher l'assise écrasée, encore chaude, moite et odorante...

Je te disais insensible, amorale et sans scrupule, 
Tu es bien plus que cela :
Tu es Grande Prêtresse.

 

Tu es fantasque, et folle, impulsive et impudique,

extravagante et excentrique,

sans loi, sans foi que celle qui met en effervescence ton esprit,

et enflamme mes sens.

 

Tu es plus que cela.

Tu es Muse :
Par ta magie, les rêves se réalisent et s'accomplissent.


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Sous leur regard railleur, je serai ton chien, je serais ta chose, je serais ton objet: sous leurs sarcasmes, je me mettrais à quatre pattes devant toi, tandis que confortablement, et sans le moindre scrupule, tu enjamberas mon corps afin de t'assoir dessus, et ainsi glorifié sous le poids de ma Princesse idolâtrée, anobli par l'apaisante chaleur de son noble fondement, je la promènerais sur mon dos, devant une assemblée au rire gras et artificiel, avant que d'être jaune car nous ne manquerons pas de susciter de la convoitise et de la jalousie.

Ce n'est pas de ma faute s'ils confondent les seins et les fesses de leur femme avec des pièces de carrosserie, s'ils préfèrent explorer leur smartphone plutôt que le corps de leur compagne, s'ils sèment avant que de labourer, ou se font jouir avant même que de désirer.
 
S'ils préfèrent négocier les virages et se griser de vitesse, ou des cascades de je ne sais quel dernier acteur, dans je ne sais quel dernier film à la con, plutôt que de se shooter, comme les vrais connaisseurs, et les amoureux dont je suis, des chaudes et exquises vapeurs odoriférantes émanant de ta blanche chair comme autant de lourdes et lascives pétales de roses .

Ils ne savent pas ce qu'est une Princesse, une véritable Dame.


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Après m'avoir pleinement signifié mon rôle de jouet tout entier voué à ton seul plaisir, tu m'introduis "religieusement", c'est à dire quand et comme bon te sied, en toi.
Je te remplis, pleinement, épousant ton vagin, comme on épouse la foi.

 

Un ouragan de désir se lève et se déchaîne en toi, sans jamais faiblir. Te voila parcourue par les arcs électriques dont l'excitation, à son point culminant a chargé les parois avides et ruisselantes de ton vagin, qui maintenant me comprime.


La digue a lâché, et l'océan de tes pulsions, trop longtemps retenu, se décharge en moi : Je me remplis de ton éternité, et ne pouvant plus en contenir, j'explose sous le poids de ta jouissance.


Après t'être faite jouir avec mon corps, tu me ressors, tout entier recouvert de visqueuse cyprine. Tu n'as pas épargné un seul millimètre de ma misérable chair.

Puis tu me promènes de par les rues, les lieux publics, les terrasses des bistrots, les magasins, afin de m'y montrer, le visage encore tout plissé, moite, tout entier liquéfié et enduit de tes secrétions vaginales, aussi sûrement que le serait l'assise de skaï de ta chaise, sur laquelle tu aurais mouillé de longues heures durant, exhalant à plusieurs mètres à la ronde, le merveilleux fumet de ta cyprine.

Et à ceux que l'odeur indisposerait, je leur répondrais le plus simplement du monde que ma femme s'est masturbée sur mon visage.


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Qui oserait vous reprocher de vouloir m' écraser :

Vous êtes si belle, belle oui, Divinement belle !!!

Vous n'avez donc pas de compte à rendre, pour cette seule raison, car, ainsi fonctionne le droit dans votre Royaume, et selon
votre désir:

La beauté n'a pas de comptes à rendre à la laideur.


Mais, vous en êtes aussi la
Princesse : vous n'avez de compte à rendre à personne, pas même envers la loi, puisque c'est vous qui la faites, et que vous êtes au dessus d'elle !

Les moindres de vos 
caprices deviennent des ordres, ou des décrets !

Vous avez tous les droits, et ce, sur n'importe lequel de vos sujets, y compris celui de vie et de mort, alors un  sous-sujet comme moi, que vous avez privé de statut humain, de par sa laideur, pensez donc... 

Je me souviens de ces misérables qui avaient osé vous railler, de manière à peine voilée : vous les aviez allongés en travers de la route, les uns a coté des autres, puis, vous leur aviez cassé la tête à coups de bottines, avant de vous assoir au volant de votre carosse, et de leur  éclater le crâne sous les roues...

Le lendemain, plus une seule personne n'osait vous regarder dans les yeux, ni même vous saluer.


Pour moi, ce n'est pas pareil : je sais que je n'avais pas ce droit, et que j'étais obligé de m'adresser à vous le regard baissé.

J'avais passé la matinée à lustrer avec ma langue vos bottes souillées par leur sang et leurs cervelles.

Je vous ai tout au long de ma vie été reconnaissant de m'avoir réduit à l'état d'esclave, de m'avoir permis d'être
votre objet, votre chose, votre cobaye aussi, lors de vos expérimentations sur la douleur.

 

 

 

 

Moi aussi, j'ai eu l'incommensurable bonheur de vous avoir servi de siège !

Moi aussi, j'ai senti le poids de votre corps sur moi, tandis que je tentais avec ma pauvre langue de vous faire du bien...

Comment oublier la chaleur de vos cuisses, si blanches, si chaudes, si humides, si parfaitement rondes, comprimant  ma pauvre tête, ou encore votre délicat séant, l' écrasant, tandis que sur l'air de Djugando, qui vous était si cher, vous vous masturbiez dessus !!!!!

La transpiration, et surtout, ce flot de chaude et odorante cyprine qui coulait de votre fente divine sur mon visage, avant de m'abandonner, aplati, liquéfié, comme vous l'auriez fait d'un vulgaire coussin de cuir..!!!


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Bonjour mon indomptable, ma féroce, ma  sauvage

Tandis que je t'écris, je sens ton odeur fauve qui rôde autour de moi.
Tout l'air que je respire en est lourdement chargé.
Que ce soit mes habits, mes doigts, mes mains, mon nez, et même ma nourriture, tout, jusqu'à mon oreiller, est parfaitement imprégné, de cette tienne
sublime  puanteur, qui toujours me rassure, et chaque fois m'apaise.

 
Elle s'
exhale de ta fente inondée d'un trop plein de nectar, concentré de cyprine et de jus savoureux, coulant le long de tes cuisses nerveuses et cruelles qui forment un implacable étau.

 

Les puissantes machoires assassines écrasent le crâne du malheureux qui ose s'aventurer dans cet espace interdit, pour respirer un peu tes vapeurs sublimes.


Quand parfois j'ai la chance d'être par toi chevauché, tandis que tu veux faire de ma pauvre face ton
trône, sache qu'une seule goutte de ton divin nectar d'amour  tombant dans mon palais aride, est plus lourde et plus brulante, et plus précieuse encore que de l'or en fusion.

Ce mélange de licencieuses
effluves, que ta chair de Muse dégage, imprègne chaque lieu où ton bon plaisir te guide, faisant de chaque espace ta "tanière", en gardant la mémoire de ton essence divine, et de sa formule alchimique.

 

 



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Présentation

  • : textes et illustrations de Louis le Gland
  • : adepte du face-sitting, masochiste, sitophile, podophile, urophile, scatophile et coprophage... il y a des sociétés où j'aurais été mis à mort ... j'espère que ma Princesse, un jour, s'en chargera !
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