Tu dors. Peut-être pas. Tes yeux sont fermés. Allongé dans l'herbe, tu as fermé les yeux. Je vois tes paupières frémir. Imperceptiblement. Au souffle de la brise. Au passage d'un nuage. Tu rêves. De moi. D'une autre. De personne. De rien. Tes yeux sont fermés.
J'ai enlevé ma culotte. Je m'approche. Entre le soleil et tes paupières. Une ombre. Je suis une ombre. Une ombre sur tes paupières. Une ombre à paupière.
Je souris : le masque viendra plus tard. Après. Un masque lourd, parfumé. Qui remplira chaque pore de ta peau. Qui sera comme un baume. Une crème de beauté. Un onguent. Pour tes blessures. Pour ton âme blessée. Mais pas encore.
Mon ventre est lourd. Lourd d'un désir. Désir d'enfant. De toi. Un enfant de toi. Trop tard. Désir. Besoin. Douleur. Primale. Non, pas primale. Primaire. Pipi. Mon ventre est lourd d'urine. Et je suis au dessus de toi. Entre le soleil et tes paupières. Comme un nuage. Un nuage lourd de menaces. Mon ventre est lourd de menaces, au dessus de ton visage.
D'abord quelques gouttes. Sur tes paupières fermées. Ou entrouvertes. Je ne vois plus ton visage. Mais je devine. Je sens. Je sais. Je sais tes paupières entrouvertes pour jouir du spectacle de mes cuisses blanches, de ma vulve offerte. Tes yeux se posent à un endroit précis, à la naissance de mes cuisses. A l'intérieur de mes cuisses. Là où la peau est douce. Blanche. Mouillée. Cyprine. Mouillé, tu vas l'être aussi. Urine.
Quelques gouttes d'urine.
Qui te font fermer les yeux. Quelques gouttes. Perles de pluie. Perles d'urine accrochées à tes cils. Perles de lumière. Je sais tes paupières entrouvertes pour jouir du spectacle. Son et lumière.
Cascade de lumière et mélodie de ma miction tombant dans ta bouche assoiffée. Bois ! L'ordre est tombé en même temps qu'un jet puissant. Qui se tarit très vite. Puis quelques gouttes d'urine. Un goutte-à-goutte. Une perfusion. Je te nourris. Je deviens nourriture. Tu avais soif de moi. Tu as maintenant faim de moi, de mon corps, de mon esprit, de mon âme.
Je souris : la nourriture solide viendra plus tard. Après. Une nourriture lourde, parfumée. Qui remplira chaque cellule de ton corps. Qui sera comme un remède. Un élixir de vie. Un antidote. Pour tes blessures. Pour ton âme blessée. Mais pas encore. Plus tard sera le banquet. Je t'inviterai au banquet de mon corps. Mange moi...
Cascade de lumière et mélodie de ma miction tombant dans ta bouche affamée. Bois. La permission est donnée. La source est loin d'être tarie. Tu me bois. Ne pas en perdre une goutte. Tu aimes le goût de mon urine. Mon goût. Parce-que c'est moi. Parce-que tu m'aimes. Parce-que tu m'aimes au-delà de tout. Au dedans de tout. Au dedans de moi. Tu aimes l'intérieur de moi. Ne pas en perdre une goutte, une bouchée, un soupir...
Bois ! Ce n'est plus moi qui t’exhorte. Nul besoin d'injonction.
Ni de punitions. Jamais. Tu n'es pas un enfant. Tu es un homme. Et parce que tu es un homme, mon homme, je fais de toi ma chose. Une chose. Un objet. Le plus vil : un chiotte. Je fais de toi mon chiotte. Mon lieu d'aisances. Et je prends mes aises. Je m’accroupis tout près de ton visage. Bois-moi. Jusqu'à la lie.
Mon ventre-nuage éclate soudain dans un déluge, noyant ton visage. Tes yeux, ta bouche. Tes yeux fermés. Ta bouche ouverte. Ouvre la bouche et ferme les yeux ! Retour en enfance. Souvenirs. Tempête des souvenirs. Larmes. Urine. Larmes contre urine. Contre. Tout contre. Avec. Accord. Musique. Son et lumière. Château. Troubadour. Fin'amor. Je t'aime. Je t'aime et je te veux. A moi. Tout à moi. Vierge de tout. Vierge de tes amantes. Vierge de ta vie passée. De ton enfance. De tes blessures. Ouvre les yeux ! Larmes contre urine. Sel. Sel contre sel. Mon urine te lave. Mon sel te purifie de ton passé. Pureté. Blancheur. Comme mes cuisses sur lesquelles coulent mon urine. Exorcisme. Sel pour sel. Pacte de sel. Alliance de sel. Je t'aime. Tu es à moi. Tu donnes du goût à ma vie. Tu es ma vie. Ta vie est à moi. Je comprends le grain de sel sur la queue de l'oiseau pour l’attraper. Mon sel sur ta queue, sur ton oiseau qui couve des œufs trop gros pour lui. Je t'ai attrapé. Mis en cage. Tu es mon prisonnier. Enchaîné. Et consentant. Tes chaînes, c'est toi qui les fabrique. Inconcevable pour toi, le dé-chaînement. Pas pour moi. Regarde. Sens. Je m'assois sur ton visage. J'écrase ma vulve sur ta bouche. Entre les mâchoires puissantes de mes cuisses blanches et mouillées, le déluge se fait tempête. Déchaînement. Sans colère. Jamais. Entre l'étau de chair, le déluge se fait frénésie. Sur ta figure où, tel un lourd bandeau, j'épouse les courbures. Je baise ta figure. Je baise ta tête. Tu es mon prisonnier, et je t'aime. Je t'aime et je te baise.
Puis la tourmente s'apaise. Le torrent s'est fait ruisseau. La tourmenteuse est apaisée. Paix. Quelques gouttes d'urine s'accrochent encore à mes lèvres. Quelques gouttes d'urine s'accrochent encore aux tiennes. Perles d'urine. Perles d'un collier symbolique. Collier de chien. Pourtant, c'est moi qui ait marqué mon territoire. Comme une chienne, comme un animal. De mon urine. En te pissant dessus. En te pissant dedans. Tu es à moi. Et je t'aime.


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Présentation

  • : textes et illustrations de Louis le Gland
  • : adepte du face-sitting, masochiste, sitophile, podophile, urophile, scatophile et coprophage... il y a des sociétés où j'aurais été mis à mort ... j'espère que ma Princesse, un jour, s'en chargera !
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